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Septembre 2021. Rassemblement du Mouvement Chrétiens des Retraités 22

Jeudi 30 septembre 2021, 450 retraités costarmoricains se sont réunis au Sanctuaire Notre Dame de Toute-Aide de Querrien (La Prénessaye) pour une journée festive et de fraternité. Retrouvez ci-dessous le compte-rendu de Rosita Carpier, repsonsable du Mouvement Chrétien des Retraités (MCR) des Côtes d’Armor.

Imaginez… un « village perdu au milieu de nulle part », envahi de bon matin par quelques 450 retraités de tous âges, venus des quatre coins du diocèse…  Un évènement s’y passe…

Ils ont rendez-vous… avec la Fraternité…

Alors qu’ils savent en gros ce qu’est la Fraternité, ces retraités sont désireux d’aller plus loin, de connaître la pensée du Pape François développée dans l’encyclique « Fratelli Tutti – Tous frères ».

Ils ne seront pas déçus… la journée a résolument mis le cap sur la Fraternité… une Fraternité qui sera chantée, pensée pour s’éveiller à la capacité de faire, objet de témoignages, et sera célébrée avec ferveur…

Une fraternité portée par des intervenants incarnant à eux seuls la Fraternité :

  • Abbé Gérard Nicole, recteur du Sanctuaire qui a présenté une réflexion sur le thème du Bon Samaritain.
  • Dominique Greiner, rédacteur en chef « religion » au journal La Croix, intervenant sur le thème « La fraternité, une force de vie pour l’humanité ».
  • Sœur Anne-Marie Huyen d’origine vietnamienne, sœur de la Communauté des franciscaines missionnaires de Marie domiciliée au Châtelets qui a donné son témoignage sur les difficultés de son pays.
  • Jean-Pierre Le Bihan, maire de Corlay, sur les difficultés dans une commune rurale de faire le lien entre les administrés, ont ponctué cette journée riche et fraternelle.
  • Patrick Richard, auteur-compositeur chanteur qui a animé la journée par ses chants de joie et de fraternité.
  • Abbé Jean Mabundi, curé de Dinan, qui a présidée l’Eucharistie entouré de nombreux prêtres dont l’abbé Eugène Le Foll, ancien aumônier du MCR et de Yves Piron, diacre, nouvel aumonier du MCR.

Le Rassemblement aura donné des repères pour demain pour vivre la Fraternité, pour l’incarner, pour la pratiquer… pour réaliser qu’elle n’est pas un mot abstrait : c’est un comportement, un style de vie au service de la dignité humaine. Elle passe par des relations humaines, travailler ensemble dans un esprit consensuel et constructif.

Exigeante, la fraternité appelle à sortir de soi, à prendre des risques, à s’oublier tel le bon samaritain.

Alors, interpelle le Pape, serons-nous des gens de l’indifférence ou du dialogue, au service de la paix ou du conflit ? Il fait comprendre que nous ne sommes pas seuls pour cheminer et agir : « Dieu ne nous abandonne pas car il suscite des hommes et des femmes capables… ». Cela passe par des attitudes concrètes : celle de se faire proche, celle d’écouter, d’élargir son cercle habituel, à respecter le point de vue de l’autre, de réagir face aux inégalités… celle de faire des bonnes choses…

Face aux temps à venir qui mettront à l’épreuve la Fraternité et l’Espérance,nous aurons à résister en nous mettant au service de l’humanité petitement ou plus grandement, persuadés  que Dieu nous donnera les moyens de le faire car il « continue à répandre des  semences de bien dans l’humanité ».

C’est là l’Espérance du Pape François qui reste à partager autour de nous !

Rosita Carpier, Responsable du
Mouvement Chrétien des Retraités 22

Cette année, le Pardon de Notre Dame de Toute-Aide sera présidé par Mgr Laurent Le Boulc’h, évêque du diocèse de Coutances et Avranches. Attention, en raison de l’épidémie de Covid-19, le port du masque sera obligatoire.

Message de Mgr Denis Moutel
Venez nombreux à Querrien,
le dimanche 13 septembre !

Les événements sanitaires de cette année font que beaucoup de pèlerins, de personnes âgées, malades ou handicapées, d’hospitaliers ne pourront se rendre à Lourdes comme ils auraient aimé le faire. Ce ne sera pas possible cette année. Cette rencontre avec Marie de Massabielle va leur manquer. Ils me le disent !

Certes, La Prénessaye ce n’est pas Lourdes mais pourquoi ne pas aller saluer Marie, Notre-Dame de Toute-Aide chez elle, à Querrien ! Déjà des pèlerins de Lourdes Cancer Espérance ont appelé leurs amis à les rejoindre à Querrien. Les responsables de l’Hospitalité diocésaine de Lourdes ont appelé les brancardiers à venir prier auprès de Notre-Dame de Toute-Aide. Que cette année, plus que les autres années, Querrien soit « un petit Lourdes breton ». J’en serais vraiment heureux…

Ce pardon du dimanche 13 septembre 2020 fait mémoire des apparitions de la Vierge Marie à Jeanne Courtel et de la reconnaissance de ces apparitions par Mgr Denis de la Barde. Ce pardon sera présidé par Mgr Laurent Le Boulc’h, évêque de Coutances et Avranches. Il nous commentera l’évangile de l’invitation au pardon et au don généreux de nous-même.

Le pardon de cette année aura une couleur un peu différente en raison de la crise sanitaire du COVID-19. Les responsables du sanctuaire font le nécessaire pour que soient respectées les règles de barrière physique. Merci au père Gérard Nicole, aux religieuses et aux bénévoles d’avoir remarquablement organisé les choses pour le pardon du 15 août. Ce sera tout aussi bien ce dimanche 13 septembre !

+ Denis MOUTEL
Évêque de Saint-Brieuc et Tréguier

Le samedi 12 juin 2021, le sanctuaire Notre Dame de Toute Aide à Querrien (La Prénessaye) accueillait une soixantaine de personnes venues découvrir ou redécouvrir, la figure de Madeleine Delbrêl (1904- 1964). Cette journée était organisée par une petite équipe d’amis de Madeleine Delbrêl du diocèse ; ceux-ci sont convaincus que cette femme laïque, se nourrissant de l’Evangile « comme on mange du pain », a un message important et vital à  dire pour la société et l’Église d’aujourd’hui. L’Église ne l’a-t-elle pas déclarée « vénérable » en janvier 2018 ?

Durant la journée, les propositions furent variées : le matin, une conférence sur son chemin de vie et sa spiritualité ; l’après-midi, une découverte et des carrefours sur ses écrits ; et enfin, l’actualité de M.Delbrêl fut présentée par Anne T. venue de Rennes, de la part de l’association de amis de Madeleine Delbrêl (AAMD). Elle nous parla de l’inauguration de la maison rénovée où vécut Madeleine, au 11 rue Raspail à Ivry-sur-Seine, et du projet de cette maison à savoir de faire se rencontrer les Ivryens et Ivryennes, croyants ou non, et  aussi tous ceux (pèlerins de France et d’ailleurs ou visiteur d’un jour) qui viendront pour s’inspirer de Madeleine et y vivre un peu de fraternité. Anne nous parla aussi de l’internationalité de Madeleine Delbrêl puisque ses écrits sont traduits en plusieurs langues et que des groupes naissent en Allemagne, Italie, Espagne etc… pour vivre de son extraordinaire message  à savoir que la sainteté peut être vécue dans la vie la plus ordinaire !

Dans la remontée des carrefours en fin de journée, il y eut des convictions :

  • La présence de Dieu, c’est à chaque instant. Prise de conscience par beaucoup que la sainteté peut être vécue dans une vie laïque, dans la vie ordinaire, dans les petites choses.
  • Madeleine Delbrêl nous donne envie de fréquenter l’Évangile et de le lire de plus en plus.

L’Évangile n’est pas fait pour être lu, mais pour être reçu et vécu.

  • Madeleine fidèle à ses convictions et ouverte au dialogue dans le respect de chacun (pas si facile !)
  • C’est en l’Église qu’est la Mission mais il faut qu’elle passe par nous.
  • Madeleine allait à la messe avec, dans son missel, tous les noms écrits des personnes rencontrées (idée d’en faire autant !)
  • Pour connaître le Christ : lire l’Évangile comme un rendez-vous de personne à personne, prier simplement, recevoir des autres.

Il y eut aussi des questions  et suggestions.

  • Les non croyants font la même chose que nous au niveau des services rendus ; ils peuvent avoir les mêmes valeurs. A quoi sert Dieu ? A quoi ça sert d’avoir la foi ?
  • Comment vivre en chrétiens dans un monde laïc. ?
  • Comment proposer à d’autres personnes ce que nous avons vécu, ce jour ?
  • Si on trouve Dieu dans le quotidien, que faire quand il s’absente ?
  • Ce serait intéressant de suggérer au service des pèlerinages une visite à la maison rénovée de Madeleine Delbrêl (au 11, rue Raspail à Ivry-sur-Seine) pour la connaître encore mieux

Équipe des amis de Madeleine Delbrêl 22

Xavier du Rostu, diacre permanent, témoigne de la journée vécue :

« Pour Madeleine Delbrêl, bien avant « Vatican 2 », elle dira qu’il est urgent que l’Église aille dans le monde, qu’il faut abattre le mur qui existe entre l’Église et la masse. D’ailleurs, un certain nombre de Pères du concile viendront rencontrer Madeleine. […] Madeleine n’est pas dans l’activisme. Elle est dans la vie, elle vit l’Évangile au quotidien. Elle a de très belles phrases sur l’Évangile. ‘L’Évangile, n’est pas un livre comme les autres. Il est comme un rendez-vous que le Christ donne à chacun d’entre nous avec lui….. Un cœur à cœur vrai, intime, concret’. […] En Madeleine, je vois une figure diaconale, bien qu’elle ait toujours voulu rester une laïque. Vivre de l’Évangile du Christ au cœur du monde, auprès des plus petits, des démunis. Voilà la vie que Madeleine nous propose de suivre. […]Finalement, très belle et très riche journée qui donne envie d’aller plus loin, de se plonger dans les nombreux écrits de Madeleine. Dans le livre ‘Madeleine Delbrêl, poète, assistante sociale et mystique’, j’ai découvert le rôle de Marie, Mère du Christ, dans la vie de Madeleine alors qu’elle n’a pas encore trouvé Dieu. ‘Marie l’a conduite vers son Fils et elle l’a accompagnée ensuite… C’est comme si la tendresse de Marie atténuait la violence de la rencontre de l’infini de Dieu, cette lumière aveuglante. La découverte de Dieu, a été précédée par de longs mois de cheminement avec Marie’. »

Mercredi 26 mai 2021, les acteurs des différentes branches qui composent la Pastorale de la Santé du diocèse de Saint-Brieuc se sont réunis au Sanctuaire Notre Dame de Toute-Aide à Querrien (La Prénessaye) pour une journée de ressourcement à la suite de ces quinze mois de pandémie ; l’occasion de retrouver et d’échanger entre bénévoles qui prennent soin des autres dans le cadre de leurs missions respectives. Environ 200 participants s’étaient inscrits à cette journée.

Mot d’accueil du P. Gérard Nicole, recteur du Sanctuaire Notre Dame de Toute-Aide : « Nous vous attendons depuis longtemps, nous attendons le retour des pèlerins. Je salue les sœurs qui ont tenu la maison depuis ces longs mois. Ici, vous êtes à Querrien, un hamaeau de 25 habitants à à l’année. C’est ici que Marie a demandé que soit érigé un Sanctuaire. Elle est apparue une dizaine de fois à une fillette handicapée de 11 ans, Jeanne Courtel. C’est à elle que que Marie a souhaité délivrer son message. La chapelle vous est ouverte, vous pouvez y prier, offrir une messe, acheter un cierge. Des prêtres se tiennent également à votre écoute pour le sacrement de réconciliation mais aussi pour partager un temps d’écoute et d’échanges. »

Intervention de Véronique Dikoma, qui accompagne depuis plusieurs années des Sœurs ainées à l’EHPAD des Filles du Saint-Esprit, à Saint-Brieuc : « Cette journée est un temps de respiration. Respirer, c’est la vie. L’Église a vraiment le cœur et le désir d’être dans la vie de tous : c’est vrai pour le monde de la prison, de l’école mais aussi de la santé. Aujourd’hui, sont présents les équipes d’aumônerie en hôpital et en EHPAD, la Présence Fraternelle, la Fraternité Chrétienne des Personnes Malades et Handicapées, Lourdes Cancer Espérance, Lumière Relai Espérance… Que chacun de nous fasse l’expérience de l’amour fraternel dans un monde qui est appauvri d’amour. Dieu nous aime individuellement. […] Il existe des situation de confinement également dans la Bible. Par exemple, dans l’Ancien Testament à travers le récit de l’Arche de Noé [Livre de la Genèse, chapitres 6, 7, 8] Peut-être avez-vous vous aussi des exemples en tête. Ces enfermements préfigurent toujours d’une nouveauté, une nouvelle naissance, une nouvelle ère. […] Pour prier, il nous est proposé de nous retirer dans la pièce la plus retirée. Durant ce temps de confinement, peut-être que certains d’entre vous ont réussi à vivre un temps de repos et de présence avec le Seigneur au plus intime lieu de votre cœur. Cette période nous a souvent paru longtemps, provoquant un sentiment d’inutilité. A quoi je sers ? Voire un sentiment de découragement par ce manque de relation. Un sentiment de peur peut-être. […] Rencontrer l’autre, c’est briser la solitude. Est-ce que j’ai intégré la solitude à ma vie ? Ce temps nous a permis de nous retrouver face à nous-mêmes et de nous interroger sur le sens de notre vie. Dans la Bible, les grossesses de Marie et d’Élisabeth sont vécues dans la joie de l’attente. Et nous, comment avons-nous attendu ? Avons-nous été dans l’expectative ? Est-ce que cette période a été un stand-by ? Une pause ? Ai-je vécu en sursis ? Dans l’espérance ? Dans quelle forme d’attente ai-je été ? L’attentisme est une forme d’attente dans l’inaction. Ai-je laissé de la place à quelqu’un dans cette attente ? […] Nous savons bien que le cœur de l’Homme est éternellement insatisfait quelque soit nos conditions de vie, même quand tout va bien. Nous recherchons sans cesse un plus. Dans la famille, au sein du couple, au travail, en amitié, en communauté religieuse, ce n’est pas toujours parfait. Qu’est-ce que ce creux ? Je vous propose d’y découvrir  plutôt les traces d’une vie nouvelle que Dieu a mis en nous dès notre baptême. […] Avec l’arrivée du printemps, j’ai aimé contempler les petites fleurs bleues qui poussent dans des endroits impossibles. Alors que j’accompagnais une sœur ainée à l’EHPAD des Filles du Saint-Esprit, elle me dit subitement : ‘Vous avez vu ? Elles poussent entre les pierres !’ Je vous invite à vivre, dans ce temps de Pentecôte, un renouveau, à laisser Dieu pousser dans vos petites brèches, dans vos petits espaces intérieurs. Laissez-le fleurir au plus profond de votre être.  Laissez-le raviver la grâce de votre baptême. […] Depuis le jour de votre baptême, nous sommes définitivement branchés au Christ. Ce n’est pas, ‘j’ai été baptisé’ mais ‘je suis baptisé’. Nous étions confinés, il est temps de retrouver la joie de s’en retourner joyeux comme les disciples d’Emmaüs. »

Échanges en petits groupes l’après-midi :

  • Françoise, de la paroisse de la Bonne Nouvelle et membre de la Présence Fraternelle, a souffert notamment de l’éloignement avec ses enfants. « Nous n’avons pas non plus pu visiter les personnes en EHPAD. On nous a autorisés à revenir qu’à partir de la fin du deuxième. Elles étaient contentes de nous revoir, et moi aussi je dois dire. Je regrette le comportement des personnes qui dénigrent tout, qui se plaignent de leur sort alors qu’ils ne sont pas malades. L’attitude de certains me contrarie plus que le confinement en lui-même. »
  • Jean-Yves, de la paroisse de Plouguenast et membre de la Présence Fraternelle, a bien vécu le confinement. « Enfin j’ai bien vécu… ça s’est bien passé pour moi. J’ai perdu un de mes meilleurs amis durant cette période, ça a été terrible, ce n’était pas humain. Il est décédé seul à l’hôpital, c’est ce qui m’a le plus marqué. Seuls sa femme et son fils ont pu le voir, et pas en même temps ! Ce sont des choses qu’on ne peut pas oublier. Après, je vis à la campagne, je ne peux pas me plaindre face à des personnes qui vivent dans de petits appartements à Paris. »
  • Léontine, de la paroisse de Loudéac et membre d’une aumônerie à Loudéac, sent que les choses commencent à repartir. « A l’EHPAD où j’interviens, les résidents commencent à rejouer aux cartes. On a également pu organiser des célébrations. Durant le confinement, il y a eu comme un stop dans ma vie. Heureusement qu’on a pu téléphoner ! Cela a été douloureux de ne pas voir ma famille, de ne pas aller à la messe. Les voisins ont perdu un proche durant cette année, c’est dur… »
  • Françoise, de la paroisse de Plémet et membre de la FCPMH, a noué des relations avec sa voisine. « Ma voisine ne travaillant pas, on a pu discuter régulièrement. On s’est offert des fleurs et des fraises de nos jardins respectifs. Les personnes seules, qui n’étaient pas forcément croyantes, ont apprécié que je les appelle régulièrement. »

Extrait de l’homélie de Mgr Denis Moutel :

« Notre Dame de Toute-Aide nous a accompagnés durant toute cette pandémie. Elle est douceur, miséricorde et amour. […] Nous sommes heureux aujourd’hui d’être rassemblés autour de la Vierge Marie. Le Pape François nous a dit, le 27 mars 2020 Place Saint-Pierre,  ‘N’ayez pas peur’. Son appel a eu un retentissement universel bien au-delà des croyants. Nous ne pouvons pas oublier ceux qui ont eu peur et qui, peut-être, ont toujours peur. Nous ne sommes pas à côté, nous sommes avec. […] J’ai été impressionné, dans mon groupe de partage, lorsque vous avez dit concernant la pandémie : ‘Ça a été difficile pour moi mais bien plus autour de moi’. Nous-même, quand nous sommes au service de personnes âgées, très malades ou en fin de vie, n’avons-nous pas peur ? Posons un regard sur nos propres fragilités. […] L’amour est reçu et doit être donné et partagé. Dans les discernements que nous aurons à faire ensemble, nous nous demanderons si nous sommes bien dans une attitude de confiance et d’espérance. Il ne s’agit pas de faire comme avant. Nous avons des choix à faire et nous engager dans une plus grande simplicité de vie. »

Comme chaque année, la Mission Universelle du diocèse de Saint-Brieuc a organisé une journée d’accueil des missionnaires en congé et des prêtres étrangers qui viennent servir dans le diocèse de Saint-Brieuc durant l’été ; l’occasion pour les prêtres costarmoricains de prendre quelques jours de repos. Cette année, cette journée d’accueil – appelée « rencontre missionnaire inter-Églises » – s’est tenue le 10 juillet 2020 au Sanctuaire Notre-Dame de Toute Aide, à Querrien (La Prénessaye), en présence de Mgr Denis Moutel.

L’Église étant tout entière missionnaire, et l’œuvre de l’évangélisation étant un devoir fondamental du Peuple de Dieu, le saint Concile invite tous les chrétiens à une profonde rénovation intérieure, afin qu’ayant une conscience vive de leur propre responsabilité dans la diffusion de l’Évangile, ils assument leur part dans l’œuvre missionnaire auprès des nations.
Vatican II, Ad gentes. 35

Cette année, le diocèse de Saint-Brieuc accueille 25 prêtres cet été, tous étudiants en Europe, la plupart en France, 4 à Rome et 1 en Belgique. 12 d’entre eux devraient être présents à Querrien.
Nationalité des 25 prêtres : 4 du Congo Brazza, 7 du Togo, 4 de la RDC , 1 du Ghana, 3 du Cameroun, 1 du Bénin, 1 de la France, 4 d’Haïti (Pères de Saint-Jacques)
Le prêtre ghanéen et un de la République démocratique du Congo sont issus de la Société des Missions Africaines, congrégation missionnaire de Lyon.

Extraits de la conférence

Le Père Ronan Dyèvre, vicaire du groupement paroissial de Mantes-la-Jolie, a donné une conférence sur le thème « Réveille le prophète ». En voici un extrait :

« Comment intégrer la présence de Dieu dans le présent ? Il est bon de le rappeler aux paroissiens : tous les charismes peuvent être Prophètes. Avec le baptême, l’Esprit Saint a été déposé en moi. Tout l’enjeu de cette vocation prophétique se joue dans notre ordinaire et dans nos vies. C’est maintenant, là où je suis que je suis prophète, pas ailleurs. Dire je ne suis pas capable, trop vieux, trop limité… c’est de la paresse ! On ne compte que sur nos forces et pas sur l’Esprit Saint. On reste tranquillement à dormir, à être trop personnel, à être trop critique en laissant agir les autres. Face à la surabondance de la société, de nos biens, nous nous endormons dans le luxe en s’éloignant de la relation à l’autre. (…)

« Me voici, envoie moi » (Esaïe 6:8) Notre mission, la réponse que nous allons donner est dans notre coeur. Est-ce que je préfère regarder mes limites ou plutôt faire confiance à l’Esprit Saint ? Pour les prêtres qui viennent d’Afrique, c’est désarçonnant de venir en France. Vous avez des communautés tellement plus vivantes. Ici, vous devez ravivez la flamme. Nous avons besoin des Eglises Terres de mission pour rallumer la flamme d’Europe. Pauline Jaricot (1799-1862) en avait déjà conscience en son temps. Elle était déjà là pour l’Eglise universelle. Nous ne sommes qu’un seul Corps. Alors osons ! Evangéliser en France permet aussi de donner des missionnaires au monde. Le premier des changements est d’abord mon propre changement, mon réveil. »

Extraits de l’homélie

Si je vous ai bien compris tout a l’heure, Père Ronan, pour trouver le missionnaire, cherchez le cheval. C’est vrai que, pour vous mes chers frères prêtres qui venez dans le diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier pour un ministère d’été, nous sommes contents quand vous avez le permis de conduire en arrivant, ce qui est la forme moderne du cheval ! Mais voici que le Prophète Osée nous donne une autre indication pour trouver le missionnaire : chercher l’orphelin. Je cite le prophète, il dit à Dieu : « De Toi seul, l’orphelin reçoit la tendresse ». Chercher l’orphelin et chercher la tendresse, la bonté, le grand amour de Dieu, là se tient le missionnaire, c’est-à-dire auprès de ceux qui sont affligés par les peines de la vie, ou qui sont en attente d’être sauvés, relevés, aimés, et puis porteurs auprès d’eux au nom du Seigneur de la tendresse. « De Toi seul, l’orphelin reçoit la tendresse ». Que l’amour divin, autant que nous puissions le recevoir par les dons de l’Esprit Saint soit le cœur, le ciment, le point d’unité de toutes nos actions missionnaires. C’est à cause, c’est grâce, c’est avec ce grand amour de Dieu que nous pouvons dire : « Me voici, envoie moi ».

« Un prêtre disait, il n’y a pas très longtemps dans une rencontre que nous avions entre nous : « Mais quoi ! Si on est prêtre, c’est quand même pour nous donner ! » Si on est baptisé dans le Christ, c’est quand même pour nous donner ensemble, par la grâce de Dieu. Alors il y a l’urgence du partage et aussi l’urgence de la liberté. N’ayons pas peur de ne pas tout refaire comme avant, n’ayons pas peur d’aborder des chemins nouveaux pour l’Evangile, n’ayons pas peur d’examiner de nouveau si cela a, ou non, de l’importance. Ne nous épuisons pas dans des contraintes ou des organisations multiples, mais recherchons d’abord la volonté de Dieu en nous efforçant de la mettre en pratique. »

La Fête du Saint-Sacrement – aussi appelée Fête-Dieu – est célébrée le deuxième dimanche après la Pentecôte et a été instituée au Moyen-Age pour commémorer la présence de Jésus-Christ dans le sacrement de l’Eucharistie. Zoom sur la Fête du Saint-Sacrement 2020 célébrée le dimanche 14 juin 2020 au Sanctuaire Notre Dame de Toute-Aide à Querrien (La Prénessaye) et présidée par Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier.

Mot d’accueil du Père Gérard Nicole, Recteur du Sanctuaire ND de Toute Aide

« Mgr, c’est la deuxième fois depuis la sortie du confinement que vous nous rejoigniez, ici au Sanctuaire marial diocésain. Peu à peu, le Sanctuaire retrouve ses pèlerins, sa vocations à l’accueil, ses activités. Dimanche, vous nous rejoigniez pour cette fête du Corps et du Sang du Seigneur, la Fête Dieu. L’eucharistie, source et sommet de la vie de l’Église, nous a manqués. Elle vous a manqués. Souhaitons que tous retrouvent le chemin de la communion d’Église pour retrouver le Pain de Vie et le service de l’unité de l’Église.

L’eucharistie est un mot grec qui veut dire « merci ». Nous allons dire merci au Seigneur pour le monde de la santé qui ne nous a jamais laissés tomber pendant ces semaines éprouvantes. Nous allons dire merci pour les sacrements, et particulièrement pour l’eucharistie.

Permettez-moi, Monseigneur, d’adresser un merci particulier : je vous remercie, mes sœurs, qui avez veillé sur le Sanctuaire pendant cette période de confinement. Merci aussi aux nombreux bénévoles qui sont venus à la chapelle chaque jour pendant trois heures pour y assurer la sécurité sanitaire, et autoriser ainsi sa réouverture. Merci aux bénévoles qui ont assuré l’entretien du Sanctuaire, lui permettant de rester beau et propre. »

Suite au mot d’accueil du Père Gérard Nicole, Mgr Denis Moutel s’est également félicité de la réouverture du Sanctuaire. « Soyons heureux d’être là. Je ne peux pas voir vos sourires mais vous savez sourire avec les yeux. Êtes-vous heureux de revenir à Notre-Dame de Toute-Aide à Querrien ? » « Oui », a répondu l’assemblée de fidèles en chœur.

Homélie de Mgr Denis Moutel, Évêque de Saint-Brieuc et Tréguier

Souvenons-nous de cette épreuve qui a duré plus de soixante jours. Dans cette épreuve, qui est aussi un grand moment de vie particulière, je crois que nous nous posons tous ces questions : Qu’est-ce qui nous ait arrivé ? Que sommes-nous devenus ? Et puis maintenant, que pouvons-nous faire ? Je voudrais reprendre avec vous le message que j’ai donné aux catholiques du diocèse pour la Pentecôte. J’ai voulu proposer sept chemins pour, non pas recommencer comme avant mais pour commencer, comme l’Église a commencé.

Le premier autour de ce que nous avons reçu : la joie de croire, puisque vous êtes là frères et sœurs, puisque vous n’avez pas cessé – avec moi comme tout le diocèse – de prier par l’intercession de Notre-Dame de Toute-Aide. La joie de croire, c’est cette fidélité qui nous conduit. Nous sommes heureux de voir, de comprendre que le cœur humain peut être habité et transformé par l’amour bien au-delà que ce que nous osions imaginer, dans les personnes qui se sont dévouées auprès de ceux qui étaient malades, dans d’autres régions plus touchées que dans la notre, ceux qui ont assuré dans les choses les plus élémentaires de la vie : la nourriture, le transport, le service aux autres… L’homme est capable d’amour et nous en sommes heureux. C’est ça notre foi. Être chrétien, ce n’est pas un chemin de contemplation pour des élites, ce n’est pas non plus la perfection morale. Être chrétien, c’est être avec le Christ qui n’abandonne jamais ses enfants. Celui qui mange de ce Pain de Vie a la vie éternelle.

La deuxième piste, c’est que cette vie n’est pas dans la superficialité des choses car il y a la traversée d’une épreuve. La pandémie, qui n’est pas terminée dans ses conséquences sociales, économiques ou encore sanitaires, va marquer durablement la vie du monde et notre foi. Il y a eu ou il y a encore des peurs éprouvées devant la contagion, la solitude des personnes qui ont connu l’isolement d’une chambre, la perception de nos fragilités individuelles ou collectives et la dure réalité de la mort que nous ne voulons plus voir. Le chemin, qui est mon troisième point, nous réconcilie. Nous étions séparés, nous nous sommes manqués et voici que nous sommes rassemblés. C’est ce que fait l’Esprit de Pentecôte : ceux qui sont dispersés, Il les rassemble. Mais parfois, la diversité de nos tempéraments, de nos histoires, de nos idées peuvent nous faire peur. Il n’est pas facile d’écouter l’autre jusqu’au bout, de le comprendre, de construire avec lui un projet… Alors, demandons la grâce pour notre communauté chrétienne et ici demandons, par l’intercession de Notre-Dame de Toute Aide la grâce de bien écouter.

Aujourd’hui, c’est le don de l’eucharistie. Nous avons douloureusement eu l’impossibilité de recevoir le corps du Christ en communion. Mais peut-être que ce manque nous en fait percevoir davantage la richesse aujourd’hui parce que le don du corps du Seigneur est précédé par l’écoute de sa Parole, et ça nous avons pu continuer à le faire ! Et puis surtout l’eucharistie est suivie de la charité, de l’amour du prochain qu’on exerce une fois après avoir quitté l’assemblée dominicale pour retourner vers nos frères. C’est le fruit de l’eucharistie qui trouve son accomplissement dans la rencontre et le service des autres. Cinquième chemin : le courage de sortir. Ces jours-ci, depuis trois dimanches désormais, nous avons préparé notre rentrée de façon responsable. Il ne faudra pas rater la sortie. Ce sont les mots qui reviennent souvent dans la bouche du Pape. Tout chrétien, toute communauté chrétienne, doit accepter cet appel de Dieu : sortir. Sortir de son propre confort et avoir le courage de rejoindre les périphéries de la vie ou tant et tant nous attendent et ont besoin de la lumière de l’Évangile. L’activité pastorale de notre diocèse doit vivre aussi cette sortie.

Sixième chemin : l’urgence du partage. Pendant ce temps du confinement, j’ai souvent entendu dire « nous ne sommes pas les plus à plaindre ». Cette réflexion, finalement, portait une générosité en elle, portait l’attention à quelqu’un d’autre qui était plus seul, plus en difficulté. En tout cas, ils sont nombreux ceux que la crise sanitaire a secoué durablement Il ne faudra pas perdre pied mais plutôt accentuer la fraternité dans les associations dans lesquelles nous appartenons, dans le simple geste de voisinage. Comment passer à la vitesse supérieure dans le partage ? Certains ont suggéré le retour à ce qu’on appelait la dîme autrefois, qu’on s’en approche un peu plus, qu’on rehausse si on en a la possibilité ou les moyens notre niveau de partage pour quelques causes qui ne sont pas simplement les nôtres.

Enfin, l’audace de la liberté parce que, me semble-t-il, avec ce temps du confinement, nous avons pu innover dans notre vie personnelle, peut-être. Par exemple, le téléphone n’a jamais autant marché entre nous, je crois. On a pris des nouvelles, sans doute plus que d’habitude, les uns des autres. On a été témoins, et vous aussi vous avez vécu ces gestes d’attention : aller faire une course ou regarder si les volets d’à côté s’ouvraient bien. Nous avons eu un changement de rythme. Cette capacité d’innover, d’inventer, de s’adapter, c’est important aussi pour l’Église aujourd’hui. Ne nous sentons pas toujours soumis à des programmes contraignants qu’il faudrait remplir absolument, ou à des organisations qui nous presseraient. Prenons le temps de nous interroger, comme nous le faisons ici dans la réflexion pastorale sur le sens de ce Sanctuaire. Prenons le temps de nous interroger sur ce qui a de l’importance et sur ce qui n’en a pas, sur les enjeux missionnaires que nous proposons.

C’est une belle fête que celle du Corps et du Sang du Christ. Vous avez entendu comme moi dans l’Évangile de Saint Jean : celui qui mange mon Corps et celui qui boit mon Sang a la vie éternelle, la vie qui est devant quelque soit notre âge, nos peines, nos fatigues.

Dimanche 17 mars 2019, s’est tenus un concert puis une messe dans le cadre du réveil du nouvel orgue en la chapelle du Sanctuaire Notre-Dame de Toute à Querrien. Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier, a béni l’orgue devant de nombreux fidèles venus écouter les nouvelles sonorités de l’instrument.

Quelques informations sur l’orgue

L’orgue à tuyaux de la tribune de la chapelle du Sanctuaire marial diocésain a été fabriqué par les Frères Mack à Saint-Brieuc en 1971, de la même série et de la même composition que celui installé à la même époque dans l’église d’Yffignac. D’abord placé à sa construction dans le transept nord de l’église de Plémet, il a bénéficié d’un relevage, entretien et réparation en 1979 lors de son déplacement vers le chœur. Devant l’importance de nouvelles réparations trop lourdes à effectuer, il a été supplanté à regret en 2014 par un orgue électronique neuf moins onéreux.

Devant être à nouveau déplacé pour permettre la restauration du choeur de cette église, il a été entièrement démonté pour être modifié et reconstruit en tribune à Querrien par les soins du facteur d’orgue Arnaud Heurtebise qui intervient sur le diocèse. Chacun des 392 tuyaux de cet orgue, comptant cinq jeux dont un plein-jeu de trois rangs de 56 tuyaux, a été réglé, harmonisé « encore plus beau qu’avant ». En particulier, la reprise de la transmission entièrement mécanique mais plus courte de cet orgue a permis une importante amélioration du jeu du clavier de la console. Comme il est de mise pour de nombreux orgues, l’organiste suite le déroulement de la liturgie par le truchement d’un jeu de miroirs.

Le clavier est scindé en deux entre le Ré dièse et le 3ème Mi, en basses et dessus, ce qui permet de faire parler indépendamment chacun des cinq jeux de tuyaux. On les tire et les repousse de chaque côté du clavier. A part la rangée de tuyaux visibles devant l’orgue, les tuyaux installés à l’intérieur de l’orgue sont dits expressifs car les volets du buffet de l’orgue sont soit fermés, soit progressivement ouverts grâce à la pédale d’expression située près du pédalier. Quant à ce dernier de 30 notes, en tirasse, il emprunte les cinq jeux pour les notes les plus basses du clavier et permet à l’organiste une plus grande richesse des harmonies.

Le jeu de Bourdon de 8 (pour huit pieds soit environ 2,40 mètres pour le plus haut) est accordé au diapason au La 440 Hertz. Le jeu principal de 4 pieds joue à une octave au-dessus, le jeu de doublette de 2 à deux octaves au-dessus, le jeu de nasard 2 2/3 une quinte, le tout se complète par les trois rangs du plein-jeu. François-Jacques Hery, organiste à Saint-Quay-Portrieux, a été invité par le Père Gérard Nicole, recteur du Sanctuaire, pour inaugurer cet orgue ainsi reconstruit avec le concours de la chorale Soli Deo Gloria de Loudéac.

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