Passage de la Troménie de Marie
Samedi 16 juillet et dimanche 17 la Troménie de Marie a fait halte au Sanctuaire. Nous avons accueilli celle qui venait nous visiter telle la Vierge au jour de la Visitation. Accompagnée par les marcheurs, la Troménie a marché sous un chaud soleil. Vers 15 h, premier rendez-vous. Mgr Moutel a présidé l’eucharistie. Une foule très nombreuse était là pour rendre grâce au Seigneur qui nous donne sa mère en exemple et en modèle. Le Père-Recteur a donné l’homélie en cette fête de Notre-Dame du Mont Carmel. Belle coïncidence pour cette journée mariale. A 19 h 30, second rendez-vous. Yves-Marie Tourbin, surnommé le « barde de l’Immaculée » nous a offert un concert spirituel avec de nombreux chants de Louis-Marie Grignion de Montfort. Là encore, il y avait une belle assemblée. Ce temps de méditation s’est prolongé par un moment d’adoration eucharistique, que présidait un prêtre togolais, Jonas. L’équipe responsable de la Troménie a dormi dans les locaux du Sanctuaire, accueillie par les Amis bénévoles du Sanctuaire. Merci aux Soeurs, à Fernand à Marie-Antoinette sans oublier les bénévoles du magasin. Je m’en excuse si je commets des oublis. Dernier moment à Querrien, le dimanche matin à 11 h pour la messe dominicale là encore avec beaucoup de participants. Le Père Jonas la présidait. L’homélie fut prononcée par Roland Allouis, diacre du diocèse. Petite difficulté: trouver des prêtres un samedi d’été pour confesser ! La caravane s’est remise en route dimanche vers 14 h 15. Bonne route à la Troménie. Père Gérard
Homélie du samedi 16 juillet. Notre-Dame du Mont Carmel Voici donc la Troménie de Marie à Querrien ! Nous autres pèlerins de Notre-Dame de Toute-Aide nous n’aurions pas compris que la « Belle Dame » ne vienne pas à nouveau visiter ce lieu où elle a voulu être honorée. Merci de nous offrir ce rendez-vous. Cette Troménie est une marche, un chemin à faire dans un esprit de pèlerinage. C’est ainsi que l’évangile trace en nous sa route. Nous faisons marcher nos pieds pour faire bouger nos cœurs. Ne refusez pas ce beau mot de pèlerinage. Le Concile Vatican II l’emploie pour décrire le parcours de vie de Marie de Nazareth. Plus précisément le concile parle du pèlerinage de foi de Marie. Marie la croyante, Marie qui a foi nous entraîne à la suite de son Seigneur. Aujourd’hui l’Eglise fixe notre attention sur un épisode de la vie de Marie. Elle vient de donner naissance à son enfant, elle l’ a emmailloté et couché dans une mangeoire. Alors un ange vient à la rencontre des bergers. Un phénomène extraordinaire les enveloppe de lumière jusqu’à provoquer leur crainte. L’ange les rassure en leur annonçant la naissance de l’Emmanuel par qui la paix est donnée à cette terre. Les anges partis, voilà les bergers laissés seuls entre eux. Que faire sinon suivre la recommandation de l’Ange et venir se rendre compte par eux-mêmes de ce que l’Ange a décrit ? Et de fait l’Ange a dit vrai. Les choses sont là comme il l’a dit. A leur tour les bergers provoquent l’émerveillement de ceux à qui ils rapportent ce qu’ils ont vu et entendu. Marie a entendu ce qu’ont dit de cet enfant les bergers. Ce que l’Ange Gabriel lui avait dit et qui avait été complété par Elisabeth, voilà que cela est maintenant approfondi par les bergers. Il n’est pas dit que Marie s’étonne, s’émerveille. Elle garde ces paroles et les médite dans son cœur. Elle entend progressivement des choses nouvelles au sujet de son enfant. Elle entre progressivement dans la plénitude cachée de son fils. Tout ne lui est pas dit d’emblée mais la richesse de la révélation contenue en Jésus lui est révélée pas à pas. Alors Marie rassemble les événements, elle insère ce qui est nouveau pour elle dans ce qu’elle possède déjà. Marie est le modèle de cette foi adulte. Puissent les marcheurs de la Troménie et chacun de nous, à l’image de Marie dans son pèlerinage de foi, découvrir toujours davantage Celui que l’Ange et les bergers annoncent. Aujourd’hui 16 juillet l’Eglise prie Marie invoquée avec le vocable de Notre-Dame du Mont Carmel Le Carmel est une montagne située non loin de Nazareth où Juifs et chrétiens se retirent dans le silence pour être avec le Seigneur et y faire l’expérience de l’intimité de la prière et celle de la fidélité qui détourne des idoles. Là, moines et moniales dès le 12 ème siècle ont choisi de vivre en ermite. Associer le Carmel et Marie c’est reconnaître en Marie la priante. Dans le silence elle écoute la Parole. Avec les yeux de la foi, « comme si elle voyait l’invisible » elle contemple la profondeur de l’action de son enfant et de l’Esprit. Tellement amie du Seigneur elle n’ignore rien de sa volonté et elle peut nous dire sans l’ombre d’un doute « Faites tout ce qu’il vous dira ». Pourquoi ne pas croire la Tradition de l’Eglise quand elle nous assure que Marie est à la source non seulement de ce que nous savons de l’enfance de Jésus mais aussi des premières élaborations théologiques sur le mystère de l’incarnation. L’évangile de Luc le dit deux fois ; « Quant à Marie elle retenait tous ces événements en en cherchant le sens ». Nous aussi nous pouvons chercher le sens profond des événements qui nous adviennent. Heureux ou malheureux ! Guidés par l’Esprit, Dieu nous conduit de manière à ce que nous trouvions ce sens. La Montagne du Mont Carmel ! C’est toujours sur les sommets que Dieu vient se révéler à nous : Sinaï, Horeb, Thabor, Mont des Béatitudes, Jérusalem que Dieu veut habiter comme l’a proclamé Zacharie (1ère lecture). Dieu est bien libre et bien capable de venir nous chercher par ce qu’il y a de moins bon et de plus bas en nous. Dieu est aussi le Très-Bas. Mais Dieu aime aussi venir nous chercher par nos sommets, ce qu’il y a de meilleur et de plus beau en nous. Quand bien même sommes-nous pécheurs nous ne sommes pas que des pécheurs. C’est une bien grande grâce que le Seigneur nous fait de ne pas douter de notre vocation à la sainteté. Chacun de nous a en lui un Mont Carmel où Dieu lui a donné rendez-vous. Alors choisissons de regarder plutôt vers le haut que vers le bas, vers ce qui nous grandit plutôt que vers ce qui nous abime. C’est à cette hauteur aussi que Dieu veut nous rejoindre. Abbé Gérard Nicole
Merci d’avoir ouvert votre coeur et d’avoir été si accueillants, si bienveillants lors du passage de la Troménie de Marie dans votre village. La statue de la Vierge Marie est en route sur d’autres chemins mais Notre-Dame de France est toujours et partout chez elle. Alors nous restons unis par la prière » Claire de la Rivière pour la Troménie de Marie, tronçon 4