Trouver mon horaire de messe : Voir les horaires

Assemblée diocésaine du 2 avril à Querrien

Le samedi 2 avril, il y avait du monde dans la salle Jeanne Courtel. Mgr Denis Moutel, notre évêque, y avait invité 150 personnes pour une Assemblée de délégués des paroisses, mouvements et services de notre diocèse. Étaient également invités des représentants des équipes de réflexion sur le Synode en cours. Le pape François a souhaité que tous les diocèses dans le monde s’associe à la réflexion qu’il conduira en 2023 sur la vie de l’Église, sa mission, son organisation, notamment le partage des responsabilités qu’on appelle coresponsabilité.

Notre évêque voulait nous consulter sur les deux questions suivantes :

  1. Comment se réalise  aujourd’hui, à différents niveaux, ce « marcher ensemble » qui permet à l’Église d’annoncer l’Évangile
  2. Et quels pas de plus l’Esprit nous invite-t-il à poser pour grandir comme Église synodale, c’est à dire qui marche ensemble ?

La réflexion s’est faite en trois temps :

  1. Une communauté qui part en mission – Le « temps des audaces »
  2. Une communauté qui se structure – Le  » temps de la coresponsabilité »
  3. Une communauté qui vit ensemble – Le « temps de la fraternité »

Chacun de ses trois temps comportaient des témoignages, des temps  d’échanges.Notre évêque au terme de cette journée nous a donné rendez-vous le samedi 24 septembre (peut-être à Querrien ?) pour une seconde Assemblée synodale  au terme de laquelle il enverra au Saint Père la contribution de notre diocèse.

Notre journée s’est achevée au Champ des apparitions pour confier à Marie tout ce travail et notre espérance. Au  nom de notre évêque je remercie tous les bénévoles qui ont pris part dans l’organisation de ce temps en Église.Vous trouverez plus d’informations sur [ le site de notre diocèse ].

+ Gérard Nicole, recteur du Sanctuaire

 

 

Samedi dernier, 26 mars 2022, 15 confirmands adultes de notre diocèse et leurs accompagnateurs se sont retrouvés au sanctuaire marial de Querrien, autour de notre évêque, Mgr Denis MOUTEL pour une rencontre qui marquera un temps fort dans leur chemin vers la Confirmation. Cette étape ressemble à ce qui été célébré le 6 mars à la cathédrale lors de l’appel décisif des catéchumènes appelés à recevoir à Pâques les trois sacrements de l’initiation chrétienne, le baptême, la confirmation et l’eucharistie.

Ces trois sacrements nous initient à la vie chrétienne. Ils nous font commencer modestement à devenir des chrétiens, au fur et à mesure de notre chemin.

Le sacrement que nous recevons le plus souvent, l’eucharistie n’est peut-être pas le plus aisé à comprendre. Ensemble, avec notre évêque, les accompagnateurs et les confirmands nous avons tenté d’approfondir ce que le concile dit de l’eucharistie : « source et sommet de la vie chrétienne » LG N°11.

Avant de partager le pique-nique, nous avons pris le temps de nous présenter, deux par deux en évoquant ce qui fait la pâte de nos vies (la farine), ce qui y met du lien (l’eau) et ce qui lui donne du goût (le sel). Puis nous avons pétri ces ingrédients pour former une pâte commune, travaillée, scarifiée, cuite ensuite par un artisan boulanger.

Devant la reproduction d’une œuvre qui orne les murs de l’église de Notre-Dame des neiges en Ardèche, nous nous sommes rappelé le lien intime que nous devons garder entre le mémorial de la Cène du Christ et le lavement des pieds. Le Christ à chacun de ces deux gestes nous dit bien « faites ceci en mémoire de moi ».

En atelier, nous avons successivement abordé les trois moments de l’action par laquelle nos vies, dans nos eucharisties, passent en Dieu, par le Christ, avec lui et en lui : le moment de l’offrande et de la reconnaissance, le moment du passage, le moment de la communion.

En profitant d’une météo particulièrement agréable, nous nous sommes installés dehors pour écouter l’intervention de notre évêque. Il nous a rappelé que ce mouvement de la source vers le sommet nous redit d’où nous venons, nous venons d’un amour qui nous précède et nous dépasse, et nous allons vers ce sommet de l’amour qui est le don total.

Le détour que nous avons ensuite fait par le champ des apparitions, nous a permis d’associer Marie à notre démarche, puis nous avons célébré l’eucharistie. Après avoir entendu la parabole des deux fils et réalisé, grâce aux paroles de notre évêque, que chacun des deux fils avait eu à faire une action de reconnaissance, de passage, pour retrouver la communion, nous avons mangé le pain que nous avions travaillé ensemble et qui était devenu, pour nous, le corps du Christ.

Benoît Rault, diacre permanent et responsable diocésain du catéchuménat

Homélie du dimanche 26 mars 2022 – Quatrième dimanche de Carême (C)

Que nous apprend cet Évangile de l’autre frère :

  • Il est l’aîné.
  • Il travaille, lui
  • Il fait son devoir
  • Il se met en colère
  • Il boude, on dirait : il marque fortement son opposition
  • Il proteste : il ne veut pas entrer. Ni dans la maison, ni dans la fête
  • Son père vient le chercher
  • Il persiste dans son opposition
  • Il se justifie : il n’a jamais arrêté de servir
  • Mieux même, il n’a jamais désobéi aux ordres du père, il affirme n’avoir jamais été récompensé du moindre chevreau
  • Il ne se reconnaît plus comme le frère de son cadet : Il ne dit pas « mon frère » il dit « ton fils »
  • Mais en sens inverse il exagère, il calomnie, il ment en racontant que son frère a dépensé l’argent avec des filles
  • Ce n’est pas dit : ce qui est dit c’est qu’il a dépensé son argent dans une vie de désordre. Mais quel désordre ? Ce n’est pas précisé.

Que pensez-vous de ce fils aîné ? Si nous faisions un sondage, mieux un scrutin. Si nous laissions Dieu scruter nos reins et nos pensées ?

J’avoue que je le comprends. Évidemment je sais qu’il a tort. Je l’ai appris a catéchisme. Mais enfin le cadet, il a un peu exagéré quand même ! Le fils aîné n’a pas complétement tort.

Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

Ce fils aîné c’est nous. Plus encore ces pharisiens c’est nous. Son attitude, son assurance d’accomplir toutes les exigences de la loi sont la pratique commune des pharisiens. Or ce sont eux que Jésus dénoncent au commencement de son récit des trois paraboles.

Notre petite sympathie pour l’aîné est peut-être la marque qu’il y a en nous du pharisien.

La fin de la parabole aurait pu être différente. Il aurait suffi d’une toute petite chose, petite mais essentielle.

Il aurait suffit qu’il pense à son père avant de penser à lui-même. Hélas, il ne l’a pas fait. Tout aurait pu être autrement.

  • A-t-il pensé à la peine de son père d’avoir été considéré par le plus jeune comme mort puisqu’il a du partager l’héritage
  • A -t il songé à tout ce qu’il a reçu de son père et que ce dernier lui rappelle : « mon enfant », «  je suis avec toi », « tout ce qui est à moi est à toi »
  • A-t-il songé à la joie de son père de voir le retour de son fils
  • A-t-il songé que le retour du prodigue c’était pour le Père la joie de refonder une famille sur la base de la conversion et du retour à l’amour fraternel.

La parabole s’arrête sans que Jésus nous dise ce que va faire le fils ainé. Jésus ne juge pas.

  • Je crois qu’il souhaite offrir à son Père de la joie
  • Je crois que Jésus attend le changement d’attitude du fils aîné
  • Je crois qu’il attend notre changement à chacun de nous qui sommes ici.

L’ainé et nous-même pouvons offrir de la joie à ce Dieu qui attend que sa volonté soit fête !

+ Gérard Nicole, recteur du Sanctuaire

 

 

  • La lecture de ces trois textes a fait venir à ma mémoire une image, celle du brouillard qui couvre les flancs de nos collines et  peu à peu se déchire et laisse apparaître un paysage. 
  • Ces textes  nous proposent une découverte progressive du Dieu de la Bible. C’est comme si le visage de Dieu se dévoilait peu à peu. Quand nous disons que Dieu se révèle c’est cela que nous voulons dire : Dieu qui peu à peu se fait connaître. 
  • On peut repérer trois moments de ce dévoilement :

 

  • Le dieu que Moise rencontre est le dieu qui est entré en relation avec Abraham, le dieu qui parle, le dieu qui promet.  Au buisson ardent, ce feu qui brûle et ne se consume pas , Dieu entend la souffrance de son peuple. Ce dieu parle avec les mots que le peuple hébreu lui a dit  pour raconter la misère. Ce Dieu porte un nom mystérieux: «  Je suis qui je suis. » 
  • Une autre manière de se représenter Dieu nous est donnée dans ce dialogue de Jésus avec « des gens » comme dit l’Evangile. Deux faits divers pourraient donner à penser et à croire que Dieu en serait l’auteur direct. Implicitement Dieu punirait les pécheurs, avec un châtiment d’autant plus grave que le péché serait important. Ce Dieu conduirait en direct  l’histoire des hommes, pesant sur leurs décisions, voire même les prenant à leur place. 
  • En présence de Jésus l’on entrevoit un autre visage de Dieu. Un Dieu Père qui engendre à la vie, appelle cette vie à croitre, nous veut co-créateurs avec lui, ne se mêle pas à tout moment de notre histoire, laisse les lois de la création agir mais l’accompagne de son amour. Ce Dieu vient partager notre vie en se faisant homme. Ce Dieu a un visage et c’est celui de Jésus . Il est Quelqu’un qui fait une alliance avec nous. 

Cette découverte progressive de Dieu met en évidence une relation de plus en plus fine des hommes avec lui. Le Dieu de Moise est encore un Dieu dont la Seigneurie se manifeste par la crainte et l’extraordinaire qu’il inspire comme le suggère l’épître aux Corinthiens « Ils ont été exterminés ». Le Dieu des interlocuteurs  de Jésus serait  le Dieu qui rétribue en fonction de nos péchés et de nos bonnes actions. Beaucoup de chrétiens pensent encore ainsi. Nous pourrions être tentés de croire que les peines de ce temps seraient des  châtiments divins. En réalité,  ce sont bien des malheurs  mais Dieu n’en est pas à l’origine. Ces malheurs sont  toujours les conséquences de notre péché. C’est nous-même qu’il s’agit de transformer. 

Le Dieu de Jésus, à lire sa réponse aux deux faits divers à propos desquels on l’interroge, à lire aussi sa parabole du figuier se présente comme le Dieu qui cherche, attend, espère l’amitié des hommes, et qui pour cela vient travailler sans se décourager une terre ingrate, des cœurs rétifs. Notre Dieu est celui qui veut être avec l’homme dans une relation de communion pour la vie. Même un figuier stérile a encore pour lui sa chance. Pourquoi pas l’Eglise aussi ? C’est ce Dieu là que l’Eglise doit retrouver, surtout en cette période de grands troubles pour elle. En cette journée de prière pour les victimes d’abus sexuels et de pouvoir, qu’elle ose croire en son Dieu alors que le brouillard ne s’est pas encore complétement dissipé pour elle. 

Gérard Nicole + 

 

 

  

 

Ce dimanche 13 mars, Mme Isabelle Perrodin, épouse de Bertrand Perrodin, notre responsable de l’entretien du sanctuaire, a reçu sa lettre de mission de responsable de l’aumônerie du Centre Hospitalier de Loudéac. Elle lui a été remise  par Mme Gratiane Louvet, responsable des aumôneries hospitalières du diocèse de Saint-Brieuc, au cours de la messe paroissiale dans l’église Saint Nicolas.

Que Notre-Dame de Toute-Aide accompagne Isabelle dans sa mission.

+ Père Gérard, recteur du Sanctuaire

Jeudi 10 mars 2022, en début d’après-midi, un groupe de 25 personnes de l’association « U.T.L. » de la Côte de Penthièvre, conduit par leur président Mr Chério, a visité le sanctuaire. Après le visionnage du film sur la présentation du sanctuaire de Querrien, les membres de l’association ont pu entendre par le Père Gérard, recteur du sanctuaire, le récit de l’apparition de Marie à la jeune Jeanne Courtel et son message. Ils ont pu contempler les vitraux de la chapelle retraçant les épisodes qui ont ponctué la reconnaissance de cette apparition par l’Eglise. La visite s’est prolongée par la présentation des différentes structures d’accueil des pèlerins avant que le groupe ne prenne la direction du champ des apparitions. Méconnaissant pour la plupart le sanctuaire, ces visiteurs ont déclaré avoir été impressionnés par la beauté et la quiétude des lieux et ont promis d’y revenir en pèlerin d’un jour.

Les journaux n’ont guère parlé la semaine dernière de l’entrée en carême. Ne nous en désolons pas trop. La guerre en Ukraine avec son cortège de souffrance, de peur nous y ramènera. Nous allons vivre ce carême avec la situation ukrainienne en toile de fonds

  • S’il s’agit en carême de prier Dieu davantage, comment ne pas être troublé  par la souffrance, le poids du mal, le malheur innocent. Nous avons le droit dans la prière de dire à Dieu : «  Où es-tu ? Que fais-tu ? »
  • S’il s’agit en Carême de jeûner, comment faire autrement que choisir d’éprouver volontairement un tant soi peu les manques de ceux qui ont faim, qui ont froid, qui sont épuisés ?
  • S’il s’agit en Carême de partager davantage, comment faire autrement que s’approcher soi-même ou par le soutien à une organisation caritative de ceux qui ont besoin de l’essentiel ?

Finissons par une parole de foi que nous devons à ceux qui sont écrasés.

« Au sein de notre humanité encore désunie et déchirée nous savons et nous proclamons  que tu ne cesses d’agir et que tu es à l’origine de tout effort vers la paix. Oui c’est à toi Seigneur que nous le devons si le désir de s’entendre  l’emporte sur la guerre, si la soif de vengeance fait place au pardon  et si l’amour triomphe de la haine (Prière eucharistique pour la réconciliation) ».

Père Gérard Nicole +

Homélie du Père Paul Lorand :

Le Carême ?

  • Un appel
  • Un itinéraire
  • Une feuille de route (aumône, prière, jeûne)

Chaque année, le Carême qui commence veut ranimer en nous la grâce du baptême. Et c’est tout particulièrement avec nos frères d’UKRAINE que nous vivrons ce Carême 2022 à l’invitation du pape François et de nos évêques de France.

L’aumône, c’est :

  • Le partage
  • La fraternité
  • La solidarité comme vertu et entraide sociale, fruits de la conversion personnelle comme dit le pape François
  • Solidarité à inventer, à vivre avec le peuple ukrainien, avec les familles ukrainiennes en France, en lien avec les initiatives et les associations qui leur viennent en aide (600 000 réfugiés)

Puis nous prierons le Prince de la Paix, le Christ, pour la Paix dans le monde et nous demanderons au Père sa miséricorde pour les victimes de cette guerre violente, injuste. Le jeûne auquel le pape nous invite nous mettra en communion avec les chrétiens d’Europe : Ukraine/Russie…avec tous les hommes et frères de bonne volonté, désireux de justice, de respect du droit international.

Je demeure perplexe devant le silence de l’Église orthodoxe de Russie (invitation du pape). A travers ces évènements tragiques, demeurons «témoins de l’espérance ».

Dans cette Eucharistie, présentons au Seigneur, nos prières, nos efforts pour que la vie et la paix l’emportent sur la haine et les conflits. Gardons les yeux fixés sur la victoire du Christ sur les forces du mal, à Pâques.

La décision du Président de la Fédération de Russie d’intervenir militairement en Ukraine enclenche un processus de guerre qui suscite en nous une immense inquiétude. La Fédération de Russie, quoi qu’il en soit de ses raisons, brise unilatéralement un processus de paix engagé depuis des années et viole le droit international ; les Ukrainiens défendent leur pays, avec ce qu’il représente d’histoire et culture, de marche dans la dignité vers la liberté. Les Européens savent que la guerre n’est jamais une solution. Ils savent aussi qu’il ne peut y avoir de paix sans justice ; de nos jours, la justice passe par le respect du droit international.

A la suite du pape François et en union avec les évêques de France, j’appelle les catholiques de France à prier pour les Ukrainiens et pour le retour de la paix en Ukraine, pour toutes les victimes de la violence aveugle que porte la guerre. Prions aussi pour le peuple russe tout entier, dans sa diversité. Dans notre prière, n’oublions pas les soldats, les familles qui seront endeuillées, les personnes qui seront blessées. N’oublions pas non plus les populations civiles et, parmi elles, les plus fragiles et les pauvres qui sont trop souvent les premières victimes des conflits. La responsabilité des dirigeants qui décident la guerre est immense à leur égard.

Les catholiques prieront en particulier comme l’a suggéré le Pape lors du mercredi des cendres, le 2 mars prochain. Ce jour-là, les chrétiens entrent en carême et sont invités à prier davantage et à jeûner. Nous offrirons cela pour la paix et la justice, en communion avec tous ceux qui en Ukraine et en Russie aspirent à la paix, à la vérité et à la justice.

Que le Seigneur éclaire les gouvernants, convertisse les cœurs qui doivent l’être et soutienne tous ceux qui se mobiliseront pour restaurer la paix, le dialogue et la concorde entre les peuples. Qu’il inspire aux évêques des différentes confessions les paroles et les gestes qui réconforteront et qui serviront le véritable esprit de paix.

Défilement vers le haut