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Equipes du Rosaire à Querrien

Vendredi 24 juin, cette année Fête du Sacré Coeur  nous avons accueilli une soixantaine de membres des Equipes du Rosaire de notre diocèse   conduite par Mme Hudault et l’abbé Jo. Houzé, respectivement Responsable diocésaine et Aumônier diocésain de ce Mouvement. Le frère dominicain François-Dominique, Aumônier national animait la journée. Dans son homélie, il devait souligner l’importance pour la mission de l’Eglise de faire du   » sur mesure », chacun étant accompagné avec sa sensibilité propre.

Jeudi 23 juin l’abbé Jean Mabundi, nommé recteur  du Sanctuaire venait à la rencontre des membres du Conseil économique du Sanctuaire, du Bureau de l’Association des Amis et du Conseil pastoral. Occasion pour le Père Jean de retrouver des visages familiers, d’en découvrir de nouveaux et de commencer à se familiariser avec les dossiers en cours (économiques et pastoraux). Un après-midi chargé et tourné vers l’avenir.

Une quarantaine de membres de cette paroisse rennaise était en pèlerinage au Sanctuaire le samedi 18 juin. Elle était accompagnée de son curé l’abbé Philippe Haber. Journée bien remplie avec la découverte de la vidéo, l’eucharistie, le repas, le récit des apparitions, un exposé théologique par l’abbé Nicole sur la place de Marie dans la vie chrétienne, l’adoration eucharistique. Au cours de l’eucharistie, le recteur du Sanctuaire a prononcé l’homélie qui suit ( » Ne vous inquiétez pas  » Mat 6):

 

Cette page d’Evangile a de quoi nous laisser perplexe. Une telle insouciance dans la bouche de Jésus et nous voilà conduits à fermer l’Evangile et à nous dire ou que ce passage est réservé à quelques héros de la foi, ou que c’est le Seigneur lui-même qui est dans un autre monde, sur une autre planète.

Bref, tel que se présente à nous, ce texte dans sa littéralité n’aurait rien à nous dire.

Il se pourrait même que ce texte nous irrite. Quelle légèreté quand on songe aux difficultés de se nourrir, de se loger, d’éduquer des enfants, tout simplement de vivre pour tant des nôtres, ici ou ailleurs dans le monde. Ce sont de tels textes qui auraient conduit certains à l’athéisme et à considérer la religion comme un opium.

Si ce texte n’est pas à prendre au pied de la lettre. Il faut l’interpréter.

La grande préoccupation de Jésus dans ce texte c’est de nous inviter à ne pas nous inquiéter. Cinq fois le verbe est employé et une fois le mot : S’inquiéter, inquiétude !

Jésus ne dit pas que les motifs de nos inquiétudes sont de peu d’intérêt. Dieu lui même sait que nous avons besion de ces réalités quotidiennes : la nourriture, les vêtements….

Le problème n’est pas de ce côté-là. Ces choses sont légitimes. Il est donc bien légitime de travailler pour se les procurer.

Le problème il est de nôtre coté.

1. Peut être que nous voulons trop, que nos besoins sont excessifs.

2. Peut-être que nous manquons de confiance dans l’avenir et que tels les hébreux au désert avec la manne nous accumulons comme nous le ferions pour une épargne de précaution.

Vouloir trop, manquer de confiance et dans les deux cas s’inquiéter.Voilà ce que Jésus nous invite à considérer Il y a peut être encore d’autre motifs d’inquiétude à identifier. Chacun connaît son cœur.

Le Seigneur ne nous propose pas de renoncer à ces besoins.

Il nous propose de modifier notre rapport à ces besoin en y mêlant / associant le Seigneur.

• Etre avec Lui, radicalement, pour de vrai, ne relativise -t-il pas un peu, beaucoup notre frénésie de posséder et d’accumuler ?

• Être avec lui, radicalement, pour de vrai ne nous offre t-il pas une confiance, une paix qui nous assure, qui nous rassure, nous offre des sécurités intérieures plus fortes que les biens que nous aurions mis de côté.

C’est cette autre relation aux choses que Jésus appelle le Royaume . Ce royaume est là quand Dieu est le premier dans nos cœurs et dans les relations que nous tissons avec les autres.

Je finis sur une dernière réflexion qui n’est pas de peu d’importance.

Ce même évangile du samedi de la 11ème semaine du temps ordinaire est lu en Afrique, au Soudan, en Inde, ou dans certains pays d’ Amérique du Sud. Il est lu dans les communautés de base au Brésil.Il est peut être lu chez nous dans des familles précaires. Tous ces frères et sœurs en humanité ont des inquiétudes légitimes pour se nourrir, se loger, éduquer leurs enfants. Notre générosité, notre partage est leur sécurité.

Querrien, le 18 juin 2022

Gérard Nicole +

Homélie du dimanche de la Trinité (C)

Dimanche 12 juin 2022

Sanctuaire marial diocésain Notre Dame de Toute-Aide

 

Nous avons commencé cette messe par un signe de croix. Nous la finirons encore par un dernier signe de croix. Ces premier et dernier signes de croix nous les avons faits au nom du Père et du Fils et de l’Esprit Saint. Dieu est Trinité. C’est la singularité des chrétiens, leur particularité. Quand nous voyons un homme, une femme faire le signe de croix au nom du Père et du Fils et de l’Esprit Saint nous pouvons penser et dire c’est un chrétien.

Au catéchisme nous avons appris que la Trinité est un mystère. Qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’il n’y aurait rien à comprendre ? C’est tout le contraire. Dans un mystère il y a trop à comprendre. On n’aura jamais le temps de faire le tour de ce mystère, on n’en pourra jamais faire le tour. C’est comme un brouillard qui peu à peu se dissipe et laisse émerger une cime, un paysage.

J’aimerais partager avec vous quelques facettes de ce mystère de la Trinité.

· Quand nous pensons Dieu nous pensons Trinité. Un seul Dieu en trois personnes à qui nous pouvons nous adresser de manière spécifique. Le Credo qui condense et résume notre foi est trinitaire. « Je crois au Père, au Fils et à l’Esprit Saint ».

· Quand nous prions nous prions Trinité. C’est au Père que vont ultimement toutes nos gratitudes, nos demandes. Toutes nos prières sont confiées au Christ pour qu’il les présente à son Père. C’est avec la confiance et l’audace que donne l’Esprit que nous osons prier. Le plus grand nombre de nos prières sont présentées au Père par Jésus le Christ dans l’unité du Saint Esprit maintenant et pour les siècles des siècles.

· Quand nous agissons nous agissons Trinité. Chrétiens nous essayons de servir l’unité de toute la famille humaine, l’égale dignité de tous car tous nous sommes fils du Père. Chrétiens nous essayons de respecter nos légitimes différences de culture, de responsabilités, de talents car nous sommes tous frères du Christ. Nous essayons de servir tout ce qui est relation, échanges, partage parce que l’Esprit Saint est celui qui sert la réciprocité du Père et du Fils dans l’unité de leur amour et la diversité de leur vocation.

· Quand nous aimons nous aimons Trinité. Paul dans l’épître aux Romains nous assure que le Christ par la foi nous réconcilie avec son Père, nous donnant ainsi, dans nos labeurs et nos épreuves, l’espérance du salut dont le gage est l’Esprit qui nous fait vivre dans la charité. Le Père nous apprend à donner. Tout vient du Père, il engendre et donne la vie à tout. Le Fils nous apprend à accueillir et à recevoir. Il ne prend pas, ne convoite pas. Il accueille et reçoit. L’Esprit nous apprend à échanger ce qui nous a été

donné et que nous avons reçu. Aimer c’est accueillir l’amour, échanger de l’amour, donner de l’amour.

***

C’est un grand mystère que la Trinité ! Nous n’en ferons jamais le tour. Mais nous pouvons vivre de plus en plus avec la Trinité, la respirer comme nous respirons l’air qui nous entoure.

· Et il y a Marie ! La liturgie de la Parole ne parle pas d’elle sauf à rappeler que la tradition chrétienne voit en la Sagesse une image de Marie. En effet, plus que toute autre créature, elle a été présente dans les plans de Dieu dès le commencement, puisqu’elle entrait dans le mystère du Fils fait homme, et pour cette raison elle mérite aussi d’être appelée “Trône de la Sagesse”, comme le dit la liturgie. Elle n’est pas Dieu, elle n’est pas de la Trinité. Mais la regarder, la contempler nous conduit à la Trinité. Marie est fille et créature du Père. Elle est Mère de son fils co-créateur, et aussi son disciple. Elle est habitée de l’Esprit pour accomplir sa double vocation de Mère de Dieu à Noël et de Mère de l’ Eglise à la Pentecôte. Qu’elle nous aide avec le psalmiste à nous réjouir de ce Dieu qui nous a fait à son image et à sa ressemblance.

Un grand poète anglais Gérard Hopkins a comparé Marie à l’air que nous respirons. Elle nous enveloppe de grâce comme l’air que nous respirons. Respirez Marie, vivez avec Marie pour que vos poumons et votre respiration vous enveloppent comme l’air de l’amour trinitaire.

Abbé Gérard Nicole

 

Chapelet du dimanche de la Trinité ( 12 juin 2022) – Querrien.

 

1. L’ Annonciation.

Marie est une femme normale, en tout de notre humanité. Elle est choisie par le Père pour donner son Fils au monde. L’Esprit du Père vient recouvrir Marie et celle-ci conçoit Jésus (Dieu sauve, Emmanuel, Dieu avec nous). C’est déjà l’aube du salut. L’humanité change de direction. Loin de la faute originelle, elle se dirige vers la communion avec Dieu. Le fruit de ce mystère c’est de dire oui comme Marie pour servir ce que Dieu veut réussir avec nous et toute la Création

2. Nativité

Jésus né à Bethléem dans le dénuement, Il partage le sort de tant d’enfants naissant dans la précarité. En lui le Très -Haut se fait le Très-Bas. Celui qui est par nature est invisible se rend visible. Engendré avant le temps, il entre dans le cours du temps. Le Verbe s’est fait chair. Par la grâce de

l’Esprit, Jésus rassemble autour de lui les plus pauvres. Les bergers sont ses premiers compagnons. Jésus réconcilie en lui la terre et le ciel. Le fruit de ce mystère serait que Dieu puisse faire en nous sa demeure, que nous soyons pour le Seigneur comme une humanité de surcroît.

3. Baptême

A trente ans, après une vie cachée à Nazareth, Jésus quitte son village pour une vie itinérante. Alors qu’il vient se faire baptiser par Jean Baptiste, une colombe vient se poser sur lui et une voix se fait entendre du haut des cieux : « Tu es mon enfant bien aimé En toi j’ai mis tout mon amour. » La Trinité est présente à ce baptême.La scène s’achève par l’épisode de la tentation au désert. L’Esprit envoie Jésus au diable. Le fruit de ce mystère serait que nous devenions par notre baptême et par notre liberté des fils et des filles de Dieu à l’image du Premier-né d’entre les morts.

4. Mystère pascal

La croix du Golgotha est un autre moment de notre découverte de la Trinité. Jésus, le Fils s’abandonne entre les mains de son Père. Il lui rend l’Esprit. Et le Père nous le communique au jour de la Pentecôte. Notre vocation avec Marie et à la suite de Jésus c’est que nous participions à la communion d’amour du Père, du Fils et de l’Esprit. Le fruit de ce mystère c’est que nous fassions chaque jour le signe de croix comme un geste qui nous conduit, de mieux en mieux, vers là où nous sommes attendus.

5. Assomption

Marie est élevée dans la gloire de Dieu avec son humanité. Elle est là où est son Fils. Après l’avoir porté en son corps, l’avoir mis au monde elle a été préservée de la dégradation du tombeau. Et là où est son Fils, là nous serons. Marie couronnée est la parfaite image de l’Eglise à venir, aurore de l’Eglise triomphante. Elle guide et soutient l’espérance du peuple de Dieu encore en chemin. Elle nous devance dans le partage de la communion trinitaire.

Le fruit de ce mystère c’est le désir du ciel, l’attente de partager l’amour de Dieu, de la connaître comme nous sommes connus.

 

 

Comment parler de l’Esprit Saint aujourd’hui que nous célébrons sa descente sur les Apôtres et sur Marie ?

Parmi les choix possibles un me paraît susceptible de nous rejoindre dans notre culture. J’aimerais que nous parlions de l’Esprit et de notre respiration.

  • partout il nous est demandé d’apprendre à mieux respirer : santé, théâtre, chant, sport, sophrologie : appel à respirer avec notre ventre et pas seulement notre poitrine. Mieux respirer. Voilà qui est important pour nous chrétiens qui disons que l’Esprit Saint est le souffle de Dieu.

  • respirer avec nos deux poumons ; C’est une demande du pape Paul VI qui invitait l’Eglise à trouver son souffle et son dynamisme auprès de Jésus et auprès de l’Esprit Saint. Paul VI utilisait cette image pour que l’Eglise catholique latine s’inspire de l’Eglise orthodoxe qui fait une grande place à l’Esprit saint.

Nous voici invités à mieux respirer avec l’Esprit Saint, l’Esprit de Jésus. Celui que nous recevons en cette fête de la Pentecôte.

Respirer mieux, c’est vivre sa vie chrétienne avec l’Esprit pour une respiration plus intense.

Qu’est-ce que cela voudrait dire un peu concrètement

  • Quand nous disons et pensons Dieu, pensons Trinité, Un seul Dieu mais en trois personnes. Pensons à prier le Père, Jésus, et Esprit Saint. Pensons- nous à prier, à nous adresser plus directement à l’Esprit ? L’Esprit nous unit à Jésus, nous aide à mieux le comprendre, à vivre de sa liberté. Et à l’inverse l’Esprit nous donne de faire aujourd’hui ce que Jésus faisait hier.

    Nous n’hésitons pas à nous adresser au Père et à Jésus. Ayons cette même simplicité pour l’Esprit.

Fais-nous connaître Dieu le Père

Révèle-nous le Fils

Et toi, leur commun Esprit

Fais nous toujours croire en toi.

  • Mieux respirer avec l’Esprit c’est aimer large. Aimer Dieu, aimer les autres, s’aimer soi-même. Aimer les autres sans se soucier de leur origine ethnique, leur culture. C’est aussi aimer ceux qui nous sont différents par la religion, par les opinions, par leurs choix. C’est aimer et prier pour nos ennemis. Tout cela est bien difficile mais l’Esprit Saint est le Maître de l’impossible. Aimer large c’est aussi reconnaître dans la foi que l’Esprit Saint bien souvent nous précède, qu’il travaille les cœurs des indifférents, des athées, des païens, d’une manière que Dieu seul sait comme nous l’a rappelé le concile Vatican II.

  • Mieux respirer avec l’Esprit c’est aussi aimer plus finement. Chacun de nous reçoit des dons particuliers pour sa vie chrétienne. On appelle ces dons des charismes : dons pour aimer et servir, dons pour chanter et faire comprendre les Ecritures, dons pour organiser la communauté, et favoriser l’unité et la réconciliation, dons pour écouter et consoler. Nous ne sommes pas tous identiques. Mais chacun de nous a reçu assez de talents pour être heureux et à sa place dans l’Eglise et dans le monde. Chacun reçoit sa part des Sept dons de l’Esprit (intelligence, science, piété, adoration, conseil, sagesse, force), sa part personnelle, appropriée à sa personnalité, sa vocation. Nous respirons avec l’Esprit quand nous sommes attentifs aux charismes particuliers de nos voisins. Respirer avec l’Esprit nous protège de la jalousie, ce poison des cœurs. Ainsi l’Esprit est le Maître intérieur.

Il est le Maitre spirituel de notre vie intérieure. Il nous éduque à la vie intérieure. Nos amis orthodoxes qui ont gardé vive cette attention à l’Esprit ont développé ce qu’ils appellent la prière de Jésus. L’invocation répétée d’une formule comme «  Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, prends pitié de moi pécheur » fait descendre Jésus dans le cœur, réceptacle de l’Esprit Saint. Cette invocation répétée se fait au rythme de la respiration, elle épouse le rythme de notre respiration.

Seigneur envoie ton Esprit ! Qu’il nous donne du souffle au service de la mission.Abbé Gérard Nicole +

Samedi 28 mai et jeudi 2 juin, notre Sanctuaire a accueilli deux communautés de personnes consacrées venues découvrir le Sanctuaire qu’elles ne connaissaient pas. Le samedi  ce sont neuf religieuses Franciscaines Missionnaires de Marie présentes aux Châtelets que nous avons reçues. Elles sont originaires de la République Démocratique du Congo, de Madagascar, des Philippines, de Pologne. Le jeudi,  ce sont les Petits Frères et Petites Soeurs de Marie (La Cotellerie) installés sur le diocèse de Laval qui étaient des nôtres pour un temps de pèlerinage et de détente communautaire. Leur passage nous réjouit. Il contribue à la vitalité du Sanctuaire. Père Gérard

Les textes de la messe du 7ème dimanche de Pâques invitaient les chrétiens à aimer ce monde ( Que Dieu aime) sans vivre de l’esprit du monde ( Qui se retourné contre Dieu). Pour illustrerce paradoxe, l’abbé Nicole a proposé pendant l’homélie la lecture d’un extrait d’une lettre écrite par Pantène vers l’an 200 à Alexandrie à un certain Diognète, désireux de mieux connaître les chrétiens. Un texte à découvrir, à méditer, à faire connaître.

Lettre à Diognète

I. Je vois, Excellent Diognète, le zèle qui te pousse à t’instruire sur la religion des Chrétiens, la clarté et la précision des questions que tu poses à leur sujet : à quel Dieu s’adresse leur foi ? Quel culte lui rendent-ils ? D’où vient leur dédain unanime du monde et leur mépris de la mort ? Pourquoi ne font-ils aucun cas des dieux reconnus par les Grecs et n’observent-ils pas les superstitions juives ? Quel est ce grand amour qu’ils ont les uns pour les autres ? Enfin pourquoi ce peuple nouveau – ce nouveau mode de vie – n’est-il venu à l’existence que de nos jours et non plus tôt ? 2. Je te félicite de cette ardeur et je prie Dieu, de qui nous vient le don et de parler et d’entendre, qu’il m’accorde le langage le plus propre à te rendre meilleur, toi qui m’écoutes, et qu’il te donne de m’écouter de manière à ne pas être un sujet de tristesse pour moi qui te parle.

V. [ Car] les Chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les vêtements. 2. Ils n’habitent pas de villes qui leur soient propres, ils ne se servent pas de quelque dialecte extraordinaire, leur genre de vie n’a rien de singulier. 3. Ce n’est pas à l’imagination ou aux rêveries d’esprits agités que leur doctrine doit sa découverte ; ils ne se font pas, comme tant d’autres, les champions d’une doctrine humaine. 4. Ils se répartissent dans les cités grecques et barbares suivant le lot échu à chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle. 5. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s’acquittent de tous leurs devoirs de citoyens et supportent toutes les charges comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. 6. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n’abandonnent pas leurs nouveau-nés. 7. Ils partagent tous la même table, mais non la même couche. 8. Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. 9. Ils passent leur vie sur la terre, mais sont citoyens du ciel. 10. Ils obéissent aux lois établies et leur manière de vivre l’emporte en perfection sur les lois. 11. Ils aiment tous les hommes et tous les persécutent. 12. On les méconnaît, on les condamne ; on les tue et par là ils gagnent la vie. 13. Ils sont pauvres et enrichissent un grand nombre. Ils manquent de tout et ils surabondent en toutes choses. 14. On les méprise et dans ce mépris ils trouvent leur gloire. On les calomnie et ils sont justifiés. 15. On les insulte et ils bénissent. On les outrage et ils honorent. 16. Ne faisant que le bien, ils sont châtiés comme des scélérats. Châtiés, ils sont dans la joie comme s’ils naissaient à la vie. 17. Les juifs leur font la guerre comme à des étrangers ; ils sont persécutés par les Grecs et ceux qui les détestent ne sauraient dire la cause de leur haine.

VI. En un mot, ce que l’âme est dans le corps, les Chrétiens le sont dans le monde. 2. L’âme est répandue dans tous les membres du corps comme les Chrétiens dans les cités du monde. 3. L’âme habite dans le corps et pourtant elle n’est pas du corps, comme les Chrétiens habitent dans le monde mais ne sont pas du monde. 4. Invisible, l’âme est retenue prisonnière dans un corps visible : ainsi les Chrétiens, on voit bien qu’ils sont dans le monde, mais le culte qu’ils rendent à Dieu demeure invisible

Veillée mariale au Sanctuaire à 20 h 30, salle Jeanne Courtel

La journée de réflexion autour de la personne et de l’oeuvre de Madeleine Delbrêl a rassemblé une petite trentaine de participants. Le thème proposé reprenait une expression de l’apôtre Paul dans sa lettre aux Philippiens: « Vivre le Christ ». Anne Trublet, familière des écrits et de la pensée de Madeleine nous a introduits à cette recherche, avant que nous nous plongions dans la lecture de quelques-uns de ses textes. L’assemblée a pu bénéficier du travail préparatoire réalisé par Annick Bertho et Christiane Maquilon. Une des participantes nous a adressé le petit message suivant:

Bien rentrée en Normandie !

je tiens à vous remercier pour cette belle journée près de Notre Dame de Tout Aide.

La spiritualité de Madeleine Delbrêl me touche et m’encourage sur mon chemin de foi .

Soyez persévérants et confiants dans le Seigneur pour le bien de tous nos frères et sœurs.

Hélène.

Il est toujours possible d’acquérir les livres de M.Delbrêl au magasin du Sanctuaire. Le Recteur

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