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Homélie du dimanche de la Pentecôte, Sanctuaire de Querrien

 

 

Comment parler de l’Esprit Saint aujourd’hui que nous célébrons sa descente sur les Apôtres et sur Marie ?

Parmi les choix possibles un me paraît susceptible de nous rejoindre dans notre culture. J’aimerais que nous parlions de l’Esprit et de notre respiration.

  • partout il nous est demandé d’apprendre à mieux respirer : santé, théâtre, chant, sport, sophrologie : appel à respirer avec notre ventre et pas seulement notre poitrine. Mieux respirer. Voilà qui est important pour nous chrétiens qui disons que l’Esprit Saint est le souffle de Dieu.

  • respirer avec nos deux poumons ; C’est une demande du pape Paul VI qui invitait l’Eglise à trouver son souffle et son dynamisme auprès de Jésus et auprès de l’Esprit Saint. Paul VI utilisait cette image pour que l’Eglise catholique latine s’inspire de l’Eglise orthodoxe qui fait une grande place à l’Esprit saint.

Nous voici invités à mieux respirer avec l’Esprit Saint, l’Esprit de Jésus. Celui que nous recevons en cette fête de la Pentecôte.

Respirer mieux, c’est vivre sa vie chrétienne avec l’Esprit pour une respiration plus intense.

Qu’est-ce que cela voudrait dire un peu concrètement

  • Quand nous disons et pensons Dieu, pensons Trinité, Un seul Dieu mais en trois personnes. Pensons à prier le Père, Jésus, et Esprit Saint. Pensons- nous à prier, à nous adresser plus directement à l’Esprit ? L’Esprit nous unit à Jésus, nous aide à mieux le comprendre, à vivre de sa liberté. Et à l’inverse l’Esprit nous donne de faire aujourd’hui ce que Jésus faisait hier.

    Nous n’hésitons pas à nous adresser au Père et à Jésus. Ayons cette même simplicité pour l’Esprit.

Fais-nous connaître Dieu le Père

Révèle-nous le Fils

Et toi, leur commun Esprit

Fais nous toujours croire en toi.

  • Mieux respirer avec l’Esprit c’est aimer large. Aimer Dieu, aimer les autres, s’aimer soi-même. Aimer les autres sans se soucier de leur origine ethnique, leur culture. C’est aussi aimer ceux qui nous sont différents par la religion, par les opinions, par leurs choix. C’est aimer et prier pour nos ennemis. Tout cela est bien difficile mais l’Esprit Saint est le Maître de l’impossible. Aimer large c’est aussi reconnaître dans la foi que l’Esprit Saint bien souvent nous précède, qu’il travaille les cœurs des indifférents, des athées, des païens, d’une manière que Dieu seul sait comme nous l’a rappelé le concile Vatican II.

  • Mieux respirer avec l’Esprit c’est aussi aimer plus finement. Chacun de nous reçoit des dons particuliers pour sa vie chrétienne. On appelle ces dons des charismes : dons pour aimer et servir, dons pour chanter et faire comprendre les Ecritures, dons pour organiser la communauté, et favoriser l’unité et la réconciliation, dons pour écouter et consoler. Nous ne sommes pas tous identiques. Mais chacun de nous a reçu assez de talents pour être heureux et à sa place dans l’Eglise et dans le monde. Chacun reçoit sa part des Sept dons de l’Esprit (intelligence, science, piété, adoration, conseil, sagesse, force), sa part personnelle, appropriée à sa personnalité, sa vocation. Nous respirons avec l’Esprit quand nous sommes attentifs aux charismes particuliers de nos voisins. Respirer avec l’Esprit nous protège de la jalousie, ce poison des cœurs. Ainsi l’Esprit est le Maître intérieur.

Il est le Maitre spirituel de notre vie intérieure. Il nous éduque à la vie intérieure. Nos amis orthodoxes qui ont gardé vive cette attention à l’Esprit ont développé ce qu’ils appellent la prière de Jésus. L’invocation répétée d’une formule comme «  Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, prends pitié de moi pécheur » fait descendre Jésus dans le cœur, réceptacle de l’Esprit Saint. Cette invocation répétée se fait au rythme de la respiration, elle épouse le rythme de notre respiration.

Seigneur envoie ton Esprit ! Qu’il nous donne du souffle au service de la mission.Abbé Gérard Nicole +

Samedi 28 mai et jeudi 2 juin, notre Sanctuaire a accueilli deux communautés de personnes consacrées venues découvrir le Sanctuaire qu’elles ne connaissaient pas. Le samedi  ce sont neuf religieuses Franciscaines Missionnaires de Marie présentes aux Châtelets que nous avons reçues. Elles sont originaires de la République Démocratique du Congo, de Madagascar, des Philippines, de Pologne. Le jeudi,  ce sont les Petits Frères et Petites Soeurs de Marie (La Cotellerie) installés sur le diocèse de Laval qui étaient des nôtres pour un temps de pèlerinage et de détente communautaire. Leur passage nous réjouit. Il contribue à la vitalité du Sanctuaire. Père Gérard

Les textes de la messe du 7ème dimanche de Pâques invitaient les chrétiens à aimer ce monde ( Que Dieu aime) sans vivre de l’esprit du monde ( Qui se retourné contre Dieu). Pour illustrerce paradoxe, l’abbé Nicole a proposé pendant l’homélie la lecture d’un extrait d’une lettre écrite par Pantène vers l’an 200 à Alexandrie à un certain Diognète, désireux de mieux connaître les chrétiens. Un texte à découvrir, à méditer, à faire connaître.

Lettre à Diognète

I. Je vois, Excellent Diognète, le zèle qui te pousse à t’instruire sur la religion des Chrétiens, la clarté et la précision des questions que tu poses à leur sujet : à quel Dieu s’adresse leur foi ? Quel culte lui rendent-ils ? D’où vient leur dédain unanime du monde et leur mépris de la mort ? Pourquoi ne font-ils aucun cas des dieux reconnus par les Grecs et n’observent-ils pas les superstitions juives ? Quel est ce grand amour qu’ils ont les uns pour les autres ? Enfin pourquoi ce peuple nouveau – ce nouveau mode de vie – n’est-il venu à l’existence que de nos jours et non plus tôt ? 2. Je te félicite de cette ardeur et je prie Dieu, de qui nous vient le don et de parler et d’entendre, qu’il m’accorde le langage le plus propre à te rendre meilleur, toi qui m’écoutes, et qu’il te donne de m’écouter de manière à ne pas être un sujet de tristesse pour moi qui te parle.

V. [ Car] les Chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les vêtements. 2. Ils n’habitent pas de villes qui leur soient propres, ils ne se servent pas de quelque dialecte extraordinaire, leur genre de vie n’a rien de singulier. 3. Ce n’est pas à l’imagination ou aux rêveries d’esprits agités que leur doctrine doit sa découverte ; ils ne se font pas, comme tant d’autres, les champions d’une doctrine humaine. 4. Ils se répartissent dans les cités grecques et barbares suivant le lot échu à chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle. 5. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s’acquittent de tous leurs devoirs de citoyens et supportent toutes les charges comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. 6. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n’abandonnent pas leurs nouveau-nés. 7. Ils partagent tous la même table, mais non la même couche. 8. Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. 9. Ils passent leur vie sur la terre, mais sont citoyens du ciel. 10. Ils obéissent aux lois établies et leur manière de vivre l’emporte en perfection sur les lois. 11. Ils aiment tous les hommes et tous les persécutent. 12. On les méconnaît, on les condamne ; on les tue et par là ils gagnent la vie. 13. Ils sont pauvres et enrichissent un grand nombre. Ils manquent de tout et ils surabondent en toutes choses. 14. On les méprise et dans ce mépris ils trouvent leur gloire. On les calomnie et ils sont justifiés. 15. On les insulte et ils bénissent. On les outrage et ils honorent. 16. Ne faisant que le bien, ils sont châtiés comme des scélérats. Châtiés, ils sont dans la joie comme s’ils naissaient à la vie. 17. Les juifs leur font la guerre comme à des étrangers ; ils sont persécutés par les Grecs et ceux qui les détestent ne sauraient dire la cause de leur haine.

VI. En un mot, ce que l’âme est dans le corps, les Chrétiens le sont dans le monde. 2. L’âme est répandue dans tous les membres du corps comme les Chrétiens dans les cités du monde. 3. L’âme habite dans le corps et pourtant elle n’est pas du corps, comme les Chrétiens habitent dans le monde mais ne sont pas du monde. 4. Invisible, l’âme est retenue prisonnière dans un corps visible : ainsi les Chrétiens, on voit bien qu’ils sont dans le monde, mais le culte qu’ils rendent à Dieu demeure invisible

Veillée mariale au Sanctuaire à 20 h 30, salle Jeanne Courtel

La journée de réflexion autour de la personne et de l’oeuvre de Madeleine Delbrêl a rassemblé une petite trentaine de participants. Le thème proposé reprenait une expression de l’apôtre Paul dans sa lettre aux Philippiens: « Vivre le Christ ». Anne Trublet, familière des écrits et de la pensée de Madeleine nous a introduits à cette recherche, avant que nous nous plongions dans la lecture de quelques-uns de ses textes. L’assemblée a pu bénéficier du travail préparatoire réalisé par Annick Bertho et Christiane Maquilon. Une des participantes nous a adressé le petit message suivant:

Bien rentrée en Normandie !

je tiens à vous remercier pour cette belle journée près de Notre Dame de Tout Aide.

La spiritualité de Madeleine Delbrêl me touche et m’encourage sur mon chemin de foi .

Soyez persévérants et confiants dans le Seigneur pour le bien de tous nos frères et sœurs.

Hélène.

Il est toujours possible d’acquérir les livres de M.Delbrêl au magasin du Sanctuaire. Le Recteur

Nous serons heureux d’accueillir la Troménie de Marie qui sera de passage au Sanctuaire le samedi 16 et dimanche 17 juillet, venez la voir et marcher avec nous !

En cette fin de semaine nous avons accueilli une centaine d’enfants venant des paroisses de la Zone de Loudéac et des paroisses de Plérin-Pordic venue préparer première des communions, profession de foi avec leurs accompagnateurs et parfois leurs parents. Merci à eux et aux prêtres qui ont pu se libérer pour le sacrement de la réconciliation. Le dimanche  15 mai,  la paroisse Saint Christophe de Lorient était en pèlerinage avec ses,deux prêtres. La présence du soleil a permis d’alterner rencontres en intérieur et en extérieur. Nous avions espéré un peu de pluie pour le soin de nos cultures. Nous l’attendons.

 

Apocalypse, voilà un mot qui met en éveil. Apocalypse, apocalyptique ! Un mot qui évoque le drame, la peur. Apocalypse c’est d’abord le nom d’un livre de la Bible, le dernier des soixante treize livres qu’elle comporte.

Le mot apocalypse est un mot d’origine grecque qui évoque le dévoilement, une révélation. Dans le livre biblique de l’Apocalypse Dieu nous révèle la fin de l’histoire, la fin des temps.

Le texte que l’Eglise nous donne ce soir parle d’un ciel nouveau, d’une terre nouvelle. Le voyant s’écrit : « j’ai vu un ciel nouveau, une terre nouvelle ». Le premier ciel, la première terre

ont disparu. C’est une nouvelle création, un renouvellement total du cadre de nos vies d’hommes et de femmes.Finie la création du livre de la Genèse, Dieu recommence tout.Il supprime même la mer !

Voilà qui est étonnant, surprenant. Une ville qui descend du ciel, une ville belle comme une épouse. L’auteur de ce texte parle avec des mots poétiques, symboliques.

L’auteur parle de nouveauté. Le mot exprime un renouvellement, une mutation radicale, un re-renouvellement total en relation avec quelque chose qui précède.

Ce qui est nouveau c’est la Résurrection de Jésus, sa victoire sur le péché et sur la mort, son entrée dans la vie éternelle avec toute son humanité. Le signe que c’est bien la résurrection qui est la grande nouveauté de Dieu c’est que la mer disparaît : « Il n’y a plus de mer » dit le voyant. C’est comme s’il disait il n’y a plus de mort..

Ce texte nous invite à transformer, renouveler nos vies, à y faire du neuf. Chacun de nous sait bien ce qui est vieux en lui, ce qui est usé, ce qui est moche. Le Seigneur nous appelle à faire du neuf.

Revenons à ce texte de l’Apocalypse. Il nous indique deux directions pour ce renouvellement auquel nous sommes conviés. Il le fait avec des images :

• Le voyant décrit une ville qui descend du ciel. La ville c’est le lieu que l’on habite ensemble. Dieu construit avec nous ce rassemblement de l’Eglise et de l’humanité dans des relations nouvelles de fraternité et de service.Cette ville nouvelle est belle comme une fiancée parée pour son époux. Cette image nuptiale

suggère que la relation avec Dieu est faite du désir de le connaître dans l’intimité pour la communion

Ce soir le livre de l’Apocalypse nous demande de renouveler notre relation avec le Seigneur, et nos relations avec les autres.

L’Evangile nous montre ce soir Jésus nous laissant un commandement nouveau. Tiens ! Tiens ! Encore du nouveau !

Ce qui serait nouveau ce serait d’aimer à la manière de Jésus. Comme il a aimé ! En se mettant à genoux devant ses frères pour les servir, en se mettant à table avec les pécheurs, en pardonnant soixante dix fois sept fois, en priant pour ses ennemis….

Ce qui serait nouveau encore ce serait de vivre nos paroisses comme l’on vit sa famille avec le même désir que celui Paul et de Barnabé dans la première lecture d’y accueillir de nouveaux amis du Seigneur

Vous le savez c’est en voyant vivre les disciples de Jésus qu’à Antioche on les a appelés chrétiens. Ce qui serait très, très neuf c’est qu’on dise des chrétiens d’aujourd’hui qu’ils sont vraiment des disciples.

Celui que le pape François canonise aujourd’hui, saint Charles de Foucauld, n’a pas cessé de tendre vers cette nouveauté qu’offre l’Evangile. Sa quête d’absolu et de fraternité l’a toujours gardé en mouvement. Aujourd’hui l’Eglise et beaucoup de ceux qui n’en sont pas reconnaissent en lui un authentique disciple de Jésus de Nazareth.  Saint Charles de Foucauld priez pour nous

Abbé Gérard Nicole +

En vérité, Il est ressuscité - Oratoire de France

L’équipe des amis de Madeleine Delbrêl22 vous invite à une journée autour de la figure de Madeleine Delbrêl, qui aura lieu le samedi 21 mai ( 9h30-16h30 ), au sanctuaire de Notre Dame de Toute Aide à Querrien. Le thème de cette journée est : « Vivre le Christ » dans un monde qui se passe de Dieu, avec l’intervention de Anne Truchet de l’association nationale des amis de Madeleine Delbrêl. Journée ouverte à tous. Apporter son repas froid. Participation : 5€. Contact et inscription : ankbertho@yahoo.fr ou 0642491407.
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